
Parrainer un réfugié mineur non accompagné aide ces adolescents à s’insérer, à tisser des liens. Alors que ces jeunes n’ont jamais été aussi nombreux en Suisse, deux familles d’ici racontent les nombreux bienfaits qu’elles ont elles-mêmes tirés de cette démarche
Article paru dans Le Temps, le 6 octobre 2024
«J’ai beaucoup aimé quand il m’a expliqué quelle langue il parle dans son pays: le dari.» Adèle n’a que 8 ans. Pourtant, elle connaît déjà l’un des multiples idiomes parlés en Afghanistan, là où de nombreux adultes ne seraient capables de citer que le pachtou. «Et elle a dessiné une carte avec la Suisse, les Etats-Unis et l’Afghanistan! J’ai trouvé tellement joli que ce pays existe tout à coup pour une petite fille de son âge», s’émerveille sa maman, Caroline Mognetti. Cette famille de cinq personnes habitant le Gros-de-Vaud parraine depuis un an et demi Jawid, qui était mineur non accompagné (MNA) au moment de leur rencontre.
De nombreux jeunes comme lui cherchent des familles susceptibles de partager des moments autour d’un repas, d’un jeu de société ou à l’occasion d’une balade. Ces adolescents réfugiés sans parents n’ont jamais été aussi nombreux: 3271 arrivées l’an dernier en Suisse (dont près de 700 pour la Romandie), dépassant les pics de 2015 et 2016. «Selon les estimations, 400 mineurs non accompagnés seront dans le canton de Vaud à la fin de l’année. Nous avons 70 ados sur liste d’attente pour un parrainage ainsi que de nombreux jeunes adultes», alerte Antoinette Steiner, coordinatrice pour Action-Parrainages, qui a mis en relation depuis 2016 près de 450 familles vaudoises avec de jeunes migrants. Cet organisme, en partenariat avec l’association Paires et la ville de Lausanne, propose une soirée d’information le mardi 8 octobre sur le sujet, ainsi qu’une exposition.
Lire l'intégralité de l'article ici
